Merci à vous pour les petits messages suite à notre dernier spot qui, c'est vrai n'était pas des plus optimistes.
Ce fut donc notre première partie difficile du voyage.
Pour se consoler, nous nous sommes arrêtés 2 jours dans un camping à Bugeat, encore un peu sur le plateau des 1000 vaches, d'ailleurs je lui fais de la pub, c'est le camping municipal, à un prix sympa, c'est une bonne base pour visiter le plateau des 1000 vaches qui est un endroit superbe.
Cette pause faite de pizza, pêche (à la ligne!), siestes, sophro (on a essayé tous les 2 Fanny!), barbec, nous a fait le plus grand bien. Merci à F&F de nous avoir rejoints pour passer une après-midi ensemble, ça aussi ça fait du bien!!
Nous voilà donc repartis tous motivés, direction le sud de la Corrèze, et là, et bien, nous découvrons la Corrèze et ses habitants, et sommes absolument sous le charme, ça y est, enfin, nous retrouvons les relations humaines et les accueils chaleureux qui font que le voyage est doux et enrichissant,
Dès notre deuxieme jour de "redépart", nous retrouvons les situations improbables du voyage, la boulangère qui nous donne un sac plein de pain pour Onyx, les prorios de la station essence qui nous invitent à boire un café dans les derrières de la station (on hallucine du prix de l'essence!!!), un mec croisé hier sur la route qui vient taper la discute, une joggeuse qui s'arrête pour papoter (Annie, on t'attend dans la Drôme!), et enfin un garde forestier rencontré une semaine avant que l'on retrouve sur la route.
A ce moment là, plus de doutes pour nous, nous sommes au bon endroit et au bon moment.
Ce soir là, nous faisons camping sauvage sur le Mont Suc au May, à 900 m d'altitude, nous sommes tous seuls, avons une vue à 360 degrés, ce moment est fantastique pour nous (Onyx aussi au vu de sa zénitude), l’énergie y est belle, nous sommes fiers de nous, et nous nous offrons pour ma part un coucher de soleil pour moi seule en haut de cette montagne (il caille, Mat' se met au chaud), et un lever de soleil, à 5h30 dans nos duvets dehors, observer le soleil revenir illuminer ces magnifiques contrées.
C'est là qu'est la vie, qui s'endort, se réveille, on se sent vibrer devant tant de beauté, et ce sont ces instants que l'on perd dans nos quotidiens travailleurs, je conseille à tout le monde un lever de soleil dans un endroit que vous aimez une fois de temps en temps, d'ailleurs, c'était il y a 3 jours et les images sont intactes dans ma tête...
Nous avons donc redécollé tant bien que mal de cet endroit et avons poursuivi notre route toujours parsemée de belles rencontres, pour atterrir dans un camping ou il n'y avait personne et aller demander de l'eau dans la maison d'à côté, où nous avons pris le café et enfin transféré Onyx du camping à un pré ainsi que la tente chez ces personnes car il y avait + à manger pour bourriquet. Oui parce que nous avons semble-t-il laissé notre clôture électrique (le fil seulement!) au mont suc au may, alors maintenant c'est piquet le temps de retrouver du fil.. .
La Corrèze est un pays splendide, très forestier, mais avec de beaux points de vue sur une nature très sauvage, il ya des moments, on ne voit aucune habitation dans les vallées et ça nous fait un peu la sensation d'être les premiers explorateurs d'une contrée sauvage...!
Pour ce soir je crois que l'hospitalité est à son comble, nous avons rencontré sur la route un couple qui nous a gentiment proposé un terrain pour nous et Onyx, et de fil en aiguille, nous avons pris une douche accédé au net, s'être vus proposer de dormir dans un lit, etc... pour qu'enfin, ils aillent au ciné ce soir, donc ce soir nous gardons la maison, avons diné en terrasse avec vue imprenable sur la Corrèze, je suis de nouveau bluffée par tant de confiance, et c'est une très belle leçon de vie que cette confiance spontanée et sincère dont nous sommes rarement capables.
Pour ce soir, je suis désolée, nous avons de très belles photos qui ne veulent pas s'afficher!
A la place, je vous offre un petit texte d'un soir au bord de l'eau, pour terminer.
Au fait, nous partons maintenant sur le Lot dans les Causses du Quercy, on vous embrasse tous,
"Pourquoi ne nous apprend-on pas à voyager?
Ne nous dit-on pas que la Nature rend mature?
Elle est constante, régulière, et toujours fidèle à elle-même,
ce vers quoi certains d'entre nous tendent parfois pendant une vie.
Elle exige de la rigueur, une rythmicité et de l'endurance.
Parfois en colère, elle pointe notre fragilité d'humain.
Elle est puissante et sensible, douce et brutale.
Marcher, c'est se confronter à tout ça,
Se dépasser, endurer, même quand parfois, on perd la foi.
Marcher, c'est sentir, entendre, voir et gouter ce qui s'offre à soi,
Saisir chaque cadeau qui se présente devant ses pas.
Éveiller ses sens pour entrer dans la danse,
Au rythme que l'on choisit,
de s'accorder ou duquel être aliéné.
Notre rythme interne que l'on ne connait plus car on ne voyage plus.
Voyage en soi aux prises avec toutes les petites poupées russes qui nous composent,
Regarder, transcender, accepter.
Surtout, prudence! Le voyage prend du sens,
Et l'on risquerait d'y trouver son essence".
M&M's et Onyx
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